Jour 166 - 16/03/2014

2 385 km au compteur

Aujourd'hui... C'est journée "off" !!! Durites, soupapes, transmission, carburateur, cardans (et autres termes qu'on a trop peu l'occasion d'écrire lorsque l'on n'est pas plus féru d'automobile que ça) qui font mouvoir notre maison ont besoin de se reposer... Et nous aussi d'ailleurs !!!
Cette journée sera donc essentiellement destinée à nous permettre d'avancer sur notre blog, à préparer le programme des quelques jours suivants et à découvrir la jolie station de ski de Queentown avec son centre plein de charme, son splendide grand lac, ses montagnes attenantes et ses saisonniers à l'allure internationalement familière... Une bonne journée reposante comme on les aime assez !!!

Jour 167 - 17/03/2014

7h. La sonnerie de notre réveil résonne sur nos quatre pans de tôle et de verre avant de pénétrer nos esprits. Nous sommes allongés dans notre lit, encore emmitouflés comme à notre habitude pour faire face au froid de la nuit dans notre cocon de bonheur. Mais à cette heure matinale, contrairement aux autres jours, cela fait longtemps que nous sommes sortis de notre sommeil, habituellement délicieux et profond. C'est donc avec les yeux grands ouverts, la petite goutte de sueur froide perlant au front et la question tournant vicieusement en boucle dans nos têtes "mais qu'avons nous fait ???" que nous éteignons cette maudite alarme. L'heure est aux pensées claires... Ou plutôt à une seule et unique pensée clairement terrifiante: ce matin, on saute !!!

En effet, dans un élan de jeunesse inconsidéré que nous ne nous connaissions plus, nous nous sommes inscrits à une folie dans un magasin croisé au cours de notre balade de la veille. Sur le papier, "60m de chute libre, 300 mètres en arc au dessus de la vallée... La plus grande balançoire du monde !!!" paraissait être un concept intéressant... Ce matin, ce n'est plus aussi certain !!!
Prenant notre courage à deux mains, nous nous préparons tout de même avec toute la meilleure volonté possible avant de nous rendre à notre point de rendez-vous où un bus doit nous emmener vers notre lieu de perdition.

À bord de la navette, la quinzaine de personnes ayant signé pour cette expérience, ou pour le saut à l'élastique également proposé depuis le même endroit, observe silencieusement le paysage défilé pendant les 40min de notre trajet jusqu'à ce que la vallée, témoin silencieux des ballets quotidiens mettant en scène de bruyants individus gesticulant sous adrénaline, se révèle enfin. À l'apparition de cette dernière, les crispations se font sensiblement sentir dans le véhicule; mais celles-ci cessent tout aussi rapidement qu'elles sont apparues alors qu'il nous faut déjà descendre du bus pour rejoindre le petit centre d'accueil accroché, à quelques dizaines de mètre de nous, au bord du vide... La tension monte !!!

Après une brève préparation et une pesée matinale, nous nous faisons sangler et commençons à nous engager sur la passerelle de métal tendue dans les airs jusqu'au promontoire du saut situé juste au dessus de la vallée, à 160 mètres de hauteur. Romy jusqu'alors nerveuse devient étrangement sereine, tel un ange habitué aux cieux (allez hop, ça ça mange passe pain... Et ça faisait longtemps !!!). À l'inverse, le flegme affiché sur mon visage jusqu'à maintenant commence sérieusement à frémir, le vertige à me saisir, l'humidité à gagner mes sous-vêtements... Mais prenant mon courage à deux main, et malgré ma démarche laissant penser que je tiens fermement mais délicatement un œuf entre les fesses, je finis par rejoindre également la zone de largage... De toute façon il est trop tard !!!

La vue qui s'ouvre devant et en dessous de nous est réellement impressionnante. Mais à peine avons nous le temps de réaliser que nos pieds se trouvent suspendus dans le vide que déjà, nous sentons l'air défiler rapidement sur nos jambes, le néant envelopper nos corps, les sangles se détendre alors que nous perdons tout référentiel terrestre... Nous tombons par toutatis !!! Mais à l'instar du ciel, nous ne tomberons sur la tête de personne. Quelques secondes de chute libre plus tard, nous sentons les câbles se tendre et nos corps, soudainement retenus, amorcer un changement de direction selon un arc de cercle nous permettant désormais de voir le versant opposé de la vallée se rapprocher à toute vitesse (on parle de 120 km/h sur les brochures!!!). Nous nous immobilisons une fraction de secondes mais déjà nous sentons que nous partons en marche arrière. Le mouvement pendulaire de notre balançoire géante disparaît alors rapidement après de brefs aller/retour. S'ensuit alors une longue remontée vers notre station de lancement durant laquelle nos échanges avec Romy laisse transparaître notre excitation de manière évidente sur ce moment de pure émotion. La joie a clairement remplacé l'anxiété, les lèvres serrées laissent maintenant place aux sourires débridés, il ne nous vient qu'une seule envie... Recommencer !!! ;-)
De nouveau sur la terre ferme, et une fois remis de nos émotions, nous reprenons une navette dans laquelle, étrangement, les langues semblent beaucoup plus déliées et les épaules moins tendues que lors de notre trajet du matin. Comme tout le monde, nous sommes heureux d'avoir vécu cette expérience... Nous l'avons fait !!!

"THE" Swing en vidéo

Une fois retournés en ville, et afin de fêter notre petite folie sur "la plus grande balançoire du monde" comme il se doit, nous décidons d'aller nous rassasier chez FergBurger où il est dit que l'on sert "le meilleur burger du monde" (sources CNN en autres)... Et après l'avoir expérimenté par nous-même... On ne peut que confirmer !!! Absolument délicieux !!!
Après cette première moitié de journée passée de la plus amusante des manières, nous passons la seconde moitié à nous reposer... Carpe Diem !!!
Car, comme on a pu le lire à plusieurs reprises sur les campervan du groupe Juicy, en ce début d'après midi:  "Notre verre est à moitié plein... mais la première moitié fut délicieuce !!!".

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