Jour 164 - 14/03/2014

1 745 km au compteur

L'heure est à l'économie de savon. Hier au soir nous avons dormi sur un parking public et ce matin nous prenons juste le temps de nous laver les dents afin que la seule chose désagréable à vivre dans nos dialogues rapprochés de début de journée soit nos voix rocailleuses, signes d'un réveil bien trop brutal. À bord de notre véhicule, nos épis bien en place sur nos têtes, nous retournons aux "Pancakes Rocks" afin de nous rendre témoin d'une autre particularité que présente ce lieu à marée haute. En effet, selon la hauteur de la mer, les cavités creusées dans la roche par l'érosion prennent vie à travers les bruits et les brusques jaillissements d'eau qui peuvent en sortir... Des pancakes qui ne donnent pas vraiment faim en somme !!!
Une fois arrivés sur place, nous constatons effectivement les impressionnants grondements provenant de la roche. Malheureusement, la marée d'un coefficient peut être un peu faible, ne fait pas naître ces gerbes impressionnantes au travers des inquiétants frémissements d'eau que nous parvenons tout de même à observer... Mais nous reviendrons un jour... Peut-être dans une autre vie !!!

Après donc avoir pris du "rab" de nos crêpes marines, nous repartons sillonner un peu plus encore ce chemin imposé par le relief harmonieusement chaotique de la côte nous conduisant vers le Sud, que nous ponctuons notamment avec un arrêt à Hokitika (où nous déjeunons, découvrons les artisans travaillant la néphrite, et rencontrons brièvement une famille de français...nous y reviendrons par la suite :-)) et une pause au lac Ianthe (très joli mais infesté de sandflies !!!).

Au fur et à mesure de notre trajet, nous commençons à sentir un changement d'ambiance: les routes se font plus montagneuses, la végétation moins tropicale, l'air plus frais. Qu'aucun vendeur de sorbets ne se sente offensé par les propos suivants mais... Ça commence à sentir sérieusement le glacier à plein nez !!! En effet, l'île du Sud est très réputée pour les formations glacières que ses montagnes abritent et nous prenons maintenant la direction de l'une d'entres elles: le glacier Franz Joseph.

 

Arrivés au plus près que l'on puisse de ce dernier avec notre véhicule, nous entamons une marche pour rejoindre sa base, d'abord à travers une forêt, ensuite dans une vallée longue de plusieurs centaines de mètres qui était autrefois occupée par le glacier. Le paysage offert ici, ce désert gris laissé par le bloc d'eau solide en fusion concédant toujours plus de terrain, est ahurissant; la vision de l'énorme glaçon blanc en bout de chemin, hallucinante (malgré la distance qui nous sépare de lui en raison du danger que le terrain présente et de la rapidité avec laquelle le glacier se réduit tous les jours un petit peu plus).

Notre balade terminée, nous décidons de poursuivre notre route, tels des acharnés du levier de vitesse, le volant entre les dents et les doigts serrés sur les accoudoirs, afin de nous arrêter sur le lieu de notre première visite du lendemain: Fox Glacier... La Glace, c'est la classe !!!

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